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 Quand Sav' rencontre Em' - Acte 1, Scéne 2 [Emma Williams]

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Savannah Campbell

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MessageSujet: Quand Sav' rencontre Em' - Acte 1, Scéne 2 [Emma Williams]    Quand Sav' rencontre Em' - Acte 1, Scéne 2 [Emma Williams]  EmptyMer 24 Sep - 21:05

Savannah & Emma
“ Quand Sav' rencontre Em' - Acte 1, Scéne 2 ”



Quand Mélina nous a annoncé qu'elle avait trouvé le prince charmant, je n'y ai pas vraiment cru sur le moment. Il faut dire que depuis que je la connais, elle a toujours joué à l'abeille qui virevolte de fleur en fleur sans jamais s'attacher si vous voyez ce que je veux dire. Je l'ai rencontrée au bar de la plage, où je suis barmaid depuis plusieurs années. Elle y bossait déjà depuis longtemps à cette époque et c'est elle qui m'a intégrée immédiatement à l'équipe. On peut donc dire qu'elle et moi, on se connait pas mal et c'est donc pour ça que je ne croyais pas du tout à son histoire d'amour lorsqu'elle me l'a annoncée. Et pourtant, il y a 2 mois environ, elle vient me voir avec une nouvelle surprise : elle est enceinte !

J'en suis restée bouche-bée quelques minutes avant de sauter de joie avec elle. Ça m'en a bouché un coin comme on dit. Malheureusement, depuis quelques temps, tout ne se passe pas vraiment comme elle le souhaitais. Sa grossesse est difficile, elle ne peut rien faire sans risquer de perdre son bébé et reste donc clouée à son lit depuis des jours. Elle ne répond plus au téléphone et refuse catégoriquement toute sortie, même celle pour aller chez son médecin. Son compagnon ne sait plus quoi faire pour l'aider et c'est donc pour cela qu'il m'a appelée à l'aide hier soir. Il pense que si des amies à elle viennent la voir, cela lui permettra d'extérioriser un peu ses problèmes et qui sait... Peut-être même qu'elle retrouva l'envie de faire quelque chose.

Voilà donc la raison de ma présence dans le quartier administratif aujourd'hui. C'est généralement un endroit où je ne viens jamais et que je ne connais donc pas du tout. Pour venir chez Mélina, son chéri est venu me chercher directement au bar à la fin de mon service. J'ai désormais terminé ma visite et je cherche à rentrer chez moi, mais me voilà totalement perdue... Quel sens de l'orientation, ce n'est pas croyable !

Je suis là, plantée au milieu d'une place qui grouille de monde. Chacun prend une direction différente des autres et je me fais bousculer plusieurs fois en quelques secondes seulement. Je tourne sur moi-même, l'air totalement perdu, recherchant désespérément quelque chose qui pourrait m'indiquer mon chemin. Je n'ose pas demander à ceux qui passent, je les vois bien trop pressés pour m'aider. Et puis, il faut avouer que j'ai aussi ma fierté et pour ne pas la blesser, je décide de chercher un peu par mes propres moyens avant de baisser les bras.

En observant ce qui se trouve autour de moi, j'aperçois miraculeusement un panneau sur lequel est affiché un énorme plan. Alléluia ! Sans prendre le temps de réfléchir plus, je me fraie un chemin parmi les passants en direction du panneau. Quelle déception quand je m'aperçois que ce plan ne concerne que le complexe scolaire qui est juste derrière. Pleine de désespoir, je soupire un grand coup et me retourne lentement vers la fameuse place.

C'est à cet instant que le l'aperçois. Au début, je pense me tromper de personne, mais plus je l'observe, plus la certitude s'installe. C'est bien elle ! Je l'ai rencontrée il y a quelques jours dans une boutique et, il faut dire que ça s'est plutôt mal passé. Quand elle est entrée dans le magasin, j'ai tout de suite perçu quelque chose en elle qui m'intriguait et me mettait mal à l'aise, sans vraiment comprendre quoi. Je n'y ai pas plus prêté attention, mais quand j'ai entrevu cette marque suspecte sur elle, qui ressemblait fortement à la marque que laisserait une cigarette si on l'avait écrasée là, je n'ai pas eu à demander pour connaître son histoire. Cette femme avait été battue, je le savais, cela se lisait sur elle. Alors sans réfléchir, j'ai foutu les deux pieds dans le plat avec mes gros sabots. Je l'ai abordée sans prévenir et lui ai directement proposé mon aide. Évidemment, elle m'a complétement jetée et m'a conseillé de me mêler de mes oignons.

Elle se dirige à présent dans ma direction et je ne sais plus quoi faire. Pour l'instant, elle ne semble pas m'avoir vue, ou peut-être qu'elle ne me reconnait tout simplement pas. Je reste statique, tout en la fixant. Je devrais l'interpeller pour lui présenter les excuses que je n'ai pas eu le temps de lui présenter l'autre fois, mais j'hésite !

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Emma Williams

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MessageSujet: Re: Quand Sav' rencontre Em' - Acte 1, Scéne 2 [Emma Williams]    Quand Sav' rencontre Em' - Acte 1, Scéne 2 [Emma Williams]  EmptyJeu 2 Oct - 19:24

Je restais stupéfaire, pantoise, aussi statique qu’une statue. Je ne m’étais pas attendue à la voir ici. C’était bien le genre de femme que je n’imaginais pas dans cet endroit. Et elle ne semblait pas être à son aise non plus. Je l’observais de loin. Elle ne semblait pas m’avoir vue. Je la voyais chercher désespérément son chemin, sans personne pour lui venir en aide. Allais-je le faire quant à moi ? Je n’en avais pas tellement envie. Je me mordillais la lèvre inférieure en regardant ailleurs momentanément. Je reportais vite mon regard sur elle. Je ne voulais pas aider cette fille, lui venir en aide me semblait une mauvaise idée. Surtout après notre dernière rencontre. Je l’observais de loin. Si elle retrouvait son chemin toute seule, je pourrais lui échapper. Forcément, elle se trouvait devant le chemin que je devais emprunter pour quitter le complexe scolaire. Je pourrais aussi faire un détour…
Oui, c’était une bonne idée. Je m’engageais à l’opposé de ma sortie habituelle. Je me moquais qu’elle me reconnaisse ou non, qu’elle me voit partir de loin dans la direction inverse à la sienne. Je me moquais de cette femme. Pire encore, elle m’énervait. Je ne sais pas comment elle y  était parvenue mais elle avait réussi à m’énerver. Même la revoir m’énervait. Je ne voulais rien à voir à faire avec cette fille !! Ni avant, ni même maintenant ! Je ne voulais plus la voir, jamais ! Notre première rencontre m’avait laissé un goût plus qu’amère. Je ne pouvais pas me reprocher d’être allé m’aérer l’esprit en allant faire les boutiques. Le shopping ne m’était pas indispensable, je pouvais m’en passer sans me sentir mal. Néanmoins, lorsque j’avais l’esprit occupé, aller faire du lèche-vitrine et même dépenser un peu d’argent pour acquérir de nouvelles choses avait un effet anesthésiant sur mes craintes. En moins de deux, j’étais calmée. Mais ce jour-là, ça ne s’était pas si bien passé…

Cette histoire datait de quelques jours, trois ou quatre tout au plus. Je m’étais levée tôt, un cauchemar me tirant du sommeil. La journée m’avait alors semblé longue. Songeant que faire du shopping me ferait le plus grand bien moralement, et qu’en plus j’avais besoin de nouveaux vêtements, je m’étais préparée et avais vite gagné mes boutiques préférées. Je passais un bon moment jusqu’à ce que je rencontre cette jeune femme. Je ne connaissais pas cette jeune personne qui s’était permis de m’agresser. Enfin, je m’étais personnellement sentie agressée. Ce ne devait pas être dans son intention mais j’avais l’impression d’avoir eu tout green peace qui me harcelait, par haut parleur avec hélicoptère et caméra de télévision, pour un petit morceau de papier tombé accidentellement de ma poche. L’image était un peu forte et pourtant… J’avais sélectionné tout une flopée de vêtements que j’avais commencé à essayer. Lorsque j’avais enlevé la veste tailleur que je portais, par-dessus un chemisier sans manche à col jabot, je ne m’étais pas attendue à me faire accoster par une jeune femme. Cela pouvait arriver bien sur. On pouvait remarquer que la tenue essayée par notre voisine de cabine lui allait fort bien ou qu’au contraire qu’elle ne la mettait pas en valeur. Alors, certaines personnes se sentaient suffisamment à l’aise pour faire des commentaires qui lorsque l’on se fourvoie sur sa tenue était bien plus bien avisés. Je m’étais attendue à ce genre de commentaire également. Cette petite veste tailleur blanche est plus belle avec ce chemisier que la vert pâle… Mais pas du tout ! Au lieu d’un conseil vestimentaire avisée, j’avais eu droit à une prise à partie publique sur mes problèmes personnels avec des tonnes de « Je peux vous aider » aussi discrets qu’un noir dans une réunion du ku klux clan…
Sur le coup, je n’avais pas compris immédiatement que c’était à moi qu’elle parlait. Interpelée je m’étais retournée vers elle sans comprendre ce qu’elle me voulait réellement. Pourquoi me tenait-elle un tel discours ? Qu’avais-je pour qu’elle m’interpelle de cette façon aussi peu discrète que polie ? Lorsque je m’étais vue les bras nus, j’avais compris. Par un élan de curiosité, cette jeune blonde avait vu les cicatrices laissées par les cigarettes et autres cigares de luxe de mon mari qui, à cette époque, n’avait pas de cendrier à portée de main.

Par pudeur, voir par honte, je ne me m’étais que très rarement les bras nus, et pour cause… J’y avais des cicatrices de brulures de cigarettes et cigares. Oui, les deux bien que je sois incapable de dire que telle cicatrice avait été causée par une cigarette tandis que telle autre avait été faite au cigare. Il n’y avait aucune différence entre les deux mise à part leur circonférence. Disons, pour être honnête, que je ne m’attardais jamais dessus. C’était aussi la raison pour laquelle je les cachais, je voulais les oublier et faire comme si elles n’avaient jamais existé. C’était impossible mais en les cachant je parvenais à les oublier momentanément. Et cette jeune femme avait profité des rares moments ou je les montrais en public pour me les faire remarquer. Pensait-elle que je n’étais pas au courant ? Qu’elles m’avaient poussé durant la nuit comme des furoncles ou des piqûres de moustiques ? Pensait-elle que je n’étais pas présente ce jour-là pour ressentir la brulure insatiable du tabac consumé ? Pensait-elle que c’était une autre femme qui avait hurlé et supplié que ces souffrances s’arrêtent ? Croyait-elle que je n’avais pas prié pour sortir de mon corps ?
Je me sentais insultée et méprisée. Honteuse même qu’elle ait eu l’audace de m’aborder en public pour me parler de choses que je souhaitais plus que tout oublier. Elle m’avait proposé de « m’aider » ? Mais que pouvait-elle faire, elle, cette pauvre petite femme aussi frêle que moi qui n’avait pas du connaitre le quart de ma souffrance et qui ne connaissait rien de mon histoire ? De quel droit s’était-elle mêlée de choses qui ne la regardaient pas ? J’avais sentie la confusion et la haine bouillirent dans mes veines ce jour là.

Aujourd’hui, la confusion avait laissé place à un profond ressentiment. La haine était toujours bien présente quand je pensais à elle. Je n’étais pas vengeresse bien que je sois tentée de le faire là, maintenant, alors qu’elle était perdue. Ce sentiment me fit culpabiliser l’espace d’un instant. Je savais que ma colère était légitime bien qu’au fond je sois consciente de ne pas être en colère contre la bonne personne. Pas réellement du moins… Mais je me savais en colère contre elle. Elle le méritait. Elle avait été maladroite, la partie la plus flegmatique de mon caractère s’en rendait compte mais malgré cela sa maladresse m’avait blessé. J’étais en colère à cause de cela. Mais aussi, je le savais bien, à cause de l’humiliation publique qu’elle m’avait fait endurer. Il était déjà assez difficile de savoir que l’on était marquée à vie, qu’il était on ne peut plus facile de deviner l’origine de ces cicatrices et qu’en plus, ma bonne éducation se heurtait à ce principe. On m’avait toujours enseigné à ne pas faire de vague en public. Cet enseignement était tellement encré dans mes habitudes de vie que je n’avais pas du tout apprécié l’intervention de cette femme. On ne se connaissait absolument pas, elle n’avait même pas eu la politesse de se présenter qu’elle m’avait déjà apostrophé. Si encore elle était venue m’en parler en privé et de façon plus discrète… Non, même là, je l’aurai jeté mais j’aurai sans doute moins virulente de blessante dans mes paroles.

Cela ne me ressemblait pas mais ce jour-là, j’avais usé d’une telle violence verbale envers cette jeune femme que je m’en étais surprise moi-même. Je ne m’étais pas cru capable d’une telle véhémence. Je m’arrêtais brusquement, manquant de me faire heurter par la personne qui me suivait. Je me mordillais la lèvre inférieure de consternation. Mon Dieu… Je m’étais montrée infecte avec cette jeune femme. Et je ne réagissais à mes propos que maintenant que je la recroisais par hasard, qu’avais-tu bien pensé de moi ? J’étais partie comme une furie, emportant mes vêtements d’origine, réglant ceux que j’avais sur le dos en passant. J’étais rentrée chez moi, traversant toute la ville avec les étiquettes des prix bien dissimulées sous mon trench-coat pour m’éviter une honte supplémentaire. Je ne m’étais jamais interrogée sur la teneur de mes propos avant aujourd’hui. La haine que j’avais ressentie m’avait aveuglé pendant des jours. Maintenant plus calme, j’avais comme un électrochoc. Je devrais m’excuser mais… Je savais que j’aurai du le faire et que je devrais même le faire maintenant que cette jeune femme était à portée de ma vue mais malgré ma conscience qui se battait dans cette voie, je n’en avais pas envie. Je culpabilisais…

Je poussais un soupir, dépitée, et fit demi-tour. Je rebroussais chemin jusqu’à retrouver mon point de vue. J’étais toujours à l’autre bout de la place. J’avais un couloir bien dégagé devant de moi jusqu’à mon « agresseur ». C’était à croire que c’était fait exprès. Elle était encore perdue semble t’il. Ramassant mon sac de colère et zippant ma verve peu délicate, je m’élançais dans le couloir… Je ne savais pas tellement ce que je faisais. Allais-je réellement lui présenter mes excuses alors qu’au fond je n’étais pas certaine qu’elle les mérite ? Je n’en savais rien. J’aurai du le faire mais j’avais si peu apprécié son ingérence que je n’étais pas certaine de vouloir faire le premier pas. J’estimais, et c’était juste, qu’elle avait eu ce qu’elle méritait bien que j’y sois allé bien trop fort.
Ce qui m’avait poussé à retourner sur mes pas était plutôt lié à une petite inquiétude : Cette femme m’avait elle suivi ? Savait elle que je travaillais dans le coin et était elle venue me trouver ? Et si oui, pourquoi ? Voulait-elle une nouvelle me proposer « son aide » ? Elle n’en avait pas intérêt ou les choses allaient encore plus mal se passer que la première fois… Durant le trajet, je vis qu’elle avait remarqué ma présence. Elle était passée de l’inquiétude d’être perdue à une réelle inquiétude de me voir. Je n’en étais pas réellement fière, bien qu’au fond j’eus un petit soupçon d’orgueil supplémentaire, mais il semblerait que je lui ai laissé un souvenir de notre dernier rencontre. C’était bien la première fois qu’une personne craignait d’être en ma présence. Cela m’était étranger, d’ordinaire je laissais une bonne impression derrière moi. J’étais si douce et si gentille d’ordinaire…

Est ce que vous me suivez ? Je pensais vous avoir fait comprendre que je ne voulais pas de votre aide !

Les mots avaient dépassé ma pensée. Plus vite que la musique, ils avaient franchi mes lèvres avant même que je ne me contrôle consciemment. Bon, au moins, le ton de la conversation était donnée. J'étais toujours en colère contre elle mais également honteuse de mes dernières paroles. Peut-être qu'elle était venue ici pour une raison bien précise qui n'avait rien à voir avec moi et qu'elle était réellement perdue. Se faire apostropher de cette façon avait du être désagréable et déroutant. Mon peu de fierté espérait qu'elle ait compris à quel point elle avait pu être maladroite à notre dernière rencontre et qu'à l'avenir elle s'y reprendrait à deux fois avant d'aborder les gens sur des sujets qu'elle savait être sensible... Mais ma bonne conscience s'en voulait et je m'en voulais avec elle. Je repris sur un ton plus doux :

Ne croyez pas que je vous pardonne... Mais... Si vous êtes perdue, je peux sans doute vous aider à retrouver votre route.
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